Le village de Croisy, son origine, son blason


BLASON de la COMMUNE de CROISY sur EURE

L’origine du nom de CROISY, « Crusiacum » signifie carrefour formé par la rencontre de deux chemins. Cela fait penser que CROISY est d’origine celtique et que la paroisse remonte aux Mérovingiens. Ce nom est reporté sur les notes retrouvées par Paul Roy aux archives départementales où sont cités les noms de Crosiacum en 1219, de Crosium en 1260 puis de Croisi en 1195 enfin de Croisy à partir de 1329. Le nom de Croisy sur Eure sera donné au village au début du 19ème siècle. 

Vers 1150, Herbert de CROISY donna à l’abbaye de Saint Taurin l’église de CROISY puis se fit religieux à Saint Taurin. C’est à cette époque que le prieuré  fut construit sur le coteau au bord du bras Sagout.

Au moment de la conquête de Normandie, vers 1202, Philippe Auguste volant récompenser les services d’un ingénieur militaire Amaury Coispel, lui donna la seigneurie de CROISY.

En 1332, Messire Jean de Garencières reçut de Philippe, comte d’EVREUX, la terre de CROISY.

En 1419, le roi d’Angleterre accorda à son oncle Thomas, duc d’Exter le château et le domaine de CROISY. Cependant, la famille de Garencières n’était pas éteinte et prenait toujours le titre de Seigneur de CROISY. Jean de Garencières laissa pour héritier en 1470 Robert de Gaillon. Au XVIe siècle, le fief civil de Croisy fut alors devisé en plusieurs parts. 

Louis d’Harcourt, fils de François de Gaillon recueillit la seigneurie de CROISY dans la succession de sa tante Marie de Gaillon. CROISY resta dans la famille d’Harcourt jusqu’à la fin du XVIIe siècle où le domaine passa au comte de Fiesque puis au sire Marquis Charles de Bréauté. Celui-ci est à l’origine de la construction du château  tel qu’on le voit aujourd’hui qui date de la fin du 17ème siècle comme on peut le supposer à l’analyse des cadastres de l’époque en notre possession. Charles Claude Bréauté vendit en 1713 le fief de CROISY à Pierre Charles de Bosguerard, Conseiller à la cour des comptes de Normandie. 

Ce dernier devint ainsi propriétaire « en un plain fief de Haubert, auquel il y a le droit de châtellerie et de château, manoir, maison, cour et jardin, clos de fossés pleins d’eau avec pont levis… droit de présenter au bénéfice de la cure ».

 L’origine et l’histoire de Croisy sont reprises dans l’ouvrage « Croisy sur Eure VIII siècles d’histoire » plus en détails à partir des archives du département de l’Eure, des précieux renseignements du dictionnaire des communes, des archives de la paroisse intégrant l’état civil tenu par la paroisse de 1685 à 1799, des archives communales d’état civil et des délibérations des conseils municipaux depuis la révolution, enfin des archives du XVIe siècle à nos jours restées intactes dans les greniers du château nous renseignant sur celui-ci, des dépendances (moulin) et la cure ainsi qu’un cadastre de l’ensemble du village datant de 1700 environ.

 L’histoire du village et des villageois y est abordé. Comment y vivait-on aux XVIIe et XVIIIe siècles ? L’apologie du château et de l’église et de tous les sites remarquables de ce village y est faite, ainsi que la description et le rôle des réseaux hydrauliques et l’implantation des deux moulins construits sur les bras de l’Eure ( sagout et Béchet) creusés à la main au XVIIe siècle.

 De nos jours, Croisy est une petite commune rurale de 237 habitants. Elle possède des limites avec les communes de Vaux sur Eure, Ménilles, Pacy sur Eure, Saint Aquilin de Pacy, Caillouet Orgeville, Boncourt et Hardencourt-Cocherel.

 Le territoire de la commune couvre une superficie de 395 ha dont 64.3 % sont utilisés par l’agriculture et 14 % par les bois avec une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. On remarque une déclivité relativement importante (80 m) entre le Haut Croisy situé sur le plateau à 120 m d’altitude environ et le fond de la vallée d’ l’Eure qui n’est qu’à 40 m. Un puits remarquable de plus de 90m de profondeur à été creusé en 1935 à main d’homme pour y puiser l’eau de la nappe phréatique située au niveau de la vallée. Ce puits permettra de pomper de l’eau pour alimenter le château d’eau érigé à cet effet.

On constate également la présence d’une vallée sèche au sud-ouest : la vallée Coqueline. Concernant les zones habitées, on distingue deux pôles bâtis : le village et le hameau du Haut Croisy.

Le village limité par le coteau boisé à l’ouest, s’étire le long des routes de Ménilles (CD 65) et de Vaux sur Eure (CD 71). Le noyau du village est formé par l’ancien moulin sur le Hallier (bras de l’Eure), le château du XVIIIe siècle en briques roses, l’église du XVIIe siècle, la mairie et les constructions qui les entourent. Il est à noter que le site de l’église fait l’objet d’une protection particulière puisqu’il est inscrit à l’inventaire des sites depuis le 6 janvier 1939. Le hameau du Haut Croisy sur le plateau fait face au Haut Ménilles, hameau situé de l’autre côté de la vallée de l’Eure. Au nord-ouest du Haut Croisy, en limite avec la commune de Caillouet-Orgeville, quelques constructions forment le petit hameau de la Boulaie Marion.

 La seule activité industrielle de Croisy, la Fromagerie Boursin,  est située dans la vallée de l’Eure sur le bras Sagout, route de Saint Aqulin.